4 décembre 2008 (Nouvelle Solidarité) – L’organisation terroriste basque ETA, dont les liens avec le renseignement britannique sont notoires, vient d’assassiner l’entrepreneur espagnol Ignacio Uria Mendizabal, abattu par deux ou trois hommes sur le parking d’un bar où il prenait, comme d’habitude, sa pause café quotidienne. Les meurtriers ont pris la fuite à bord d’une Alfa Romeo, dérobée avant l’agression. Le véhicule fut ensuite brûlé afin de brouiller les pister et de faire disparaître tout indice sur les agresseurs.
Agé de 70 ans, Uria dirigeait la société Altunia y Uria, une entreprise de travaux publics employant 400 personnes, qui participait depuis plusieurs mois à la construction d’une ligne TGV reliant Madrid à Paris.
Ce projet de liaison TGV, dont l’arrêt est exigé par le parti indépendantiste Batasuna, est devenu la cible d’ETA, qui avait d’ailleurs spécifié au mois d’août, dans un communiqué, que cette ligne allait « à l’encontre des intérêts de la nation basque ». L’entreprise d’Uria, ainsi que deux autres sociétés, avaient déjà été victimes d’attaques à l’explosif, provoquant des dommages matériels. Cela n’avait nullement impressionné Uria, qui empruntait chaque jour le même trajet sans protection particulière.
Cet assassinat est vu comme la première riposte à l’arrestation en France, à la mi-novembre, du commandant militaire présumé de l’ETA, Miguel de Garikoïtz Aspiazu Rubi, alias “Txeroki”.
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