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Deutsche Welle : « Glass-Steagall est sur la table aux Etats-Unis et en Allemagne »

11 aout 2012 (Nouvelle Solidarité) — Alors qu’en France le lobby de la banque universelle impose un black-out quasi-général sur le sujet, la Deutsche Welle (l’équivalent de Radio France international (RFI) pour nos voisins d’outre-Rhin), qui diffuse des émissions radio en vingt-neuf langues et des programmes de télévision en quatre langues, vient de consacrer l’article suivant à l’impérative nécessité de couper les banques en deux comme le martèlent depuis longue date Lyndon LaRouche aux Etats-Unis et Jacques Cheminade en France.

« Scinder les banques en deux
permettra-t-il de surmonter la crise financière ? »

Andreas Becker, Deutsche Welle, 10 août 2012

Une idée vieille de 80 ans est sur la table aux États-Unis et en Allemagne : celle de séparer les activités risquées de banque d’affaire de celles de la banque ordinaire. Les opinions divergent pour définir la sévérité d’une telle séparation et si cela sera efficace ou non.

En octobre 1929, le crash de la bourse de New York précipita l’économie américaine vers l’abîme. A peine quelques années plus tard, le gouvernement américain adopta des réformes qui changèrent d’une façon drastique le secteur financier. La loi bancaire de 1933 (Banking Act), également connue comme le Glass-Steagall Act, imposa la séparation des activités bancaires. Il était désormais interdit aux banques commerciales, en charge de la gestion des dépôts et des crédits aux clients, de s’impliquer dans les marchés d’actions, les marchés obligataires ainsi que dans tout placement à haut risque.

"Dès 1920, le sénateur Carter Glass, un des auteurs de la loi, était convaincu que trop d’argent fut injecté dans des investissements spéculatifs", précise Hans-Joachim Voth, spécialiste de l’histoire de l’économie à l’Université Pompeu Fabre de Barcelone. "Avec le grand krach et la dépression qui s’en suivait, Glass voyait se présenter l’occasion pour imposer une séparation stricte entre banques commerciales et banques d’affaires".

Réforme bancaire : ferveur à l’époque, crainte aujourd’hui

La loi Glass-Steagall n’était pas la seule réforme du secteur bancaire étasunien. La Securities and Exchange Commission (SEC, équivalent de l’Autorité des marchés financiers en France) a été créée un an plus tard, en 1934. Aujourd’hui, elle reste en charge de la régulation des titres de l’Etat américain. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l’autorité fédérale qui se porte garante des dépôts des banques agréées, a elle aussi été créée au même moment.

Par contraste, — presque quatre ans après la chute de Lehman Brothers — les politiques ont entrepris peu de réformes fondamentales dont ils peuvent dire qu’elles protégeront les générations futures. "C’est à la limite du criminel qu’on n’ait pas appris la leçon de la crise [qui démarra en] 2007 et qu’on n’ait pas réussi à améliorer les mécanismes de régulation", affirme Voth. "Je pense aussi que cela reflète un échec de l’intellect".

"Le secteur bancaire, les produits financiers complexes et leur interdépendance avec l’économie en général – tout ceci semble si complexe aux politiciens qu’ils ont peur de fauter", dit Voth avant de poursuivre :"Ils écoutent les experts du monde financier et ensuite laissent tout dans le même état qu’auparavant". Jusqu’ici les réformes se sont limitées à des petits changements en ce qui concerne les fonds propres. "Avec cela, on n’empêchera d’aucune façon la prochaine crise".

Et surtout, les nouvelle règles, dites de Bâle III, ne sont même pas en application. Aux États-Unis, la tentative d’interdire aux banques de spéculer avec leurs fonds propres a été remise à plus tard. L’Angleterre prévoit une série de réformes, mais aucune loi n’est en vue avant l’été 2015.

L’attractivité de l’ancien système

Il n’est donc guère étonnant que certains souhaitent retourner à la principale réforme du passé, la séparation entre banques commerciales et banques d’affaires de 1933. Elle fut abrogée en 1999 sous Bill Clinton. La décision correspondait à une époque où “dérégulation” était le mot magique.

Même avant 1999, la séparation des activités bancaires avait été progressivement affaiblie. Ainsi, en 1998, on a autorisé le géant financier Citigroup, lui-même le résultat d’une fusion, d’acheter la banque d’affaires Salomon Brothers.

Ironie de l’histoire, Sandy Weill, le patron de Citigroup jusqu’à l’éclatement de la crise et un des grands bénéficiaires de la dérégulation, demande actuellement qu’on rétablisse la séparation entre banques commerciales et banques d’affaires. Le New York Times, qui a combattu pendant des années la loi Glass-Steagall, a opéré un volte-face. "Ayant constaté les résultats de la dérégulation complète, nous pensons aujourd’hui que nous avons eu tort de la soutenir" affirme le journal dans un éditorial.

En Allemagne, le dirigeant social-démocrate Sigmar Gabriel et Nikolaus von Bomhard, PDG de la société de réassurance Munich Re, se sont prononcés en faveur d’une séparation bancaire. Ils ont affirmé qu’il ne devrait pas y avoir des banques si importantes pour un pays qu’elles nécessiteraient un sauvetage avec l’argent des contribuables : "Si quelque chose est de nature systémique, alors il y a quelque chose qui ne va pas avec le système", affirme Bomhard.

La taille n’est pas tout

“Je ne suis pas fan d’une politique sans nuance disant qu’il faut scinder les banques en deux et les garder séparées” dit pour sa part Georg Fahrenschon, président de l’Association allemande des banques d’épargne.

Il défend les banques universelles qui font tout : gestion des comptes, prêts, titrisation et vente de devises étrangères. "Ces trois dernières années, on a vu a quel point c’était important d’avoir des banques régionales capables d’aider les entreprises de taille moyenne à gérer les risques de change".

L’historien de l’économie Voth reconnaît qu’il ne croit pas qu’un système de banques séparées aurait empêché la crise financière. Tout en ajoutant qu’une séparation est nécessaire pour réduire les banques à une taille qui ne menace pas l’ensemble de l’économie. Jusqu’au moment de la libéralisation au début des années 1980, le monde s’en sortait très bien et cela sans banques too big to fail [trop grand pour sombrer] et la croissance économique était forte.

Voth souligne que l’argument qui veut que la croissance est impossible sans grands groupes internationaux est un mythe : "Rien de ce qui est important en économie était vraiment pire il y a 20 ou 30 ans. On ne manquerait aucune des fonctions économiques que les banques d’affaires apportent aujourd’hui grâce à leur taille".

A cause de sa taille Deutsche Bank est aussi "un risque dur à supporter pour l’Allemagne", précise Voth. "Je ne sais pas combien de crises nous devons traverser avant d’apprendre à bien réguler les choses," a-t-il conclu.

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  • petite souris • 12/08/2012 - 14:06

    La presse étrangère en parle ....
    C’est bon signe surtout venant de notre partenaire allemand ....

    Que fera ce François-là ?
    Sa Valérienéemassoneau pauvre petite héritière de banque à 3 millions l’an ...................................
    Rien c’est presque sûr !

    Répondre à ce message

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Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
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Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

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Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

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S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

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Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

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