14 décembre 2007 (LPAC) - Trois membres du Congrès américain, tous membres de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants, ont écrit ensemble un éditorial appelant à lancer des auditions à la Commission judiciaire en vue de la destitution du vice-président Dick Cheney : Robert Wexler(démocrate, Floride), Tammy Baldwin (démocrate, Wisconsin) et Luis Gutierrez (démocrate, Texas). Cette initiative constitue un nouveau camouflet pour la chef démocrate de la chambre, Nancy Pelosi, qui en entravant ouvertement toute procédure de destitution, ainsi que sur l’effondrement du système bancaire, a amener sa majorité à une popularité de 11 %, soit moins que le vice-président lui-même, un an après leur élection avec un cote de popularité de 70 %.
Après que le New York Times, le Washington Post et le Miami Herald aient tous refusé de publier l’article, Wexler a annoncé hier qu’il lançait une campagne sur internet pour forcer à des auditions sur la résolution de destitution remise sur le tapis par Dennis Kucinich le 7 novembre dernier. Voir les sites Democrats.com et WexlerWantsHearings.com.
L’éditorial en question fait office de fer de lance dans cette campagne :
« En tant que membres de la Commission judiciaire de la Chambre, nous pensons sérieusement que ces auditions devraient commencer maintenant. L’enjeu est trop sérieux pour que cette affaire puisse être ignorée ; elle comprend des accusations d’abus de pouvoir qui, si elles s’avèrent fondées, peuvent nous amener à considérer ces abus comme un crime au regard de la Constitution. Les accusations envers le vice-président Cheney concernent ses mensonges ayant mené à la guerre en Irak, la révélation de l’identité d’un agent du renseignement sous couverture, et l’écoute téléphonique illégale de citoyens américains. (...)
Les accusations envers le vice-président Cheney ne sont pas personnelles. Elles nous amènent au centre des actions de l’Administration en place, et méritent une considération plus importante que le scandale Clinton (l’affaire Monica Lewinsky - ndlr) ne l’a jamais mérité. Le peuple américain comprend cela, et une majorité soutient ces auditions, selon un sondage effectué le 13 novembre par le American Research Group. 70 % des votants disent que le vice-président Cheney a abusé de ses pouvoirs et 43 % disent qu’il devrait quitter son bureau dès maintenant. Le peuple américain comprend l’importance de ce qui a été fait et de ce qui nous attend si nous n’agissons pas. Il est temps que le Congrès s’y mette ».