11 mars 2008 (LPAC) – Le commandant en chef du CentCom (commandement américain pour la zone Asie centrale/Asie du Sud-Ouest/Corne africaine), l’Amiral William Fallon a donné sa démission mardi et annoncé sa retraite anticipée. Cette démission arrive au moment où un ancien conseiller de Donald Rumsfeld au Pentagone, Thomas Barnett – auteur de plusieurs livres promouvant la guerre préventive au nom de la mondialisation - publie un article dans Esquire Magazine visant à faire tomber Fallon. Bien qu’écrit sur la base d’interviews avec l’Amiral, l’article l’accuse d’insubordination, notamment pour avoir manifesté ouvertement son opposition à la politique d’attaque contre l’Iran venant de la Maison Blanche.
Des sources américaines dans le milieu du renseignement ont confirmé que cette démission a été orchestrée afin d’éliminer une des entraves à la faction Cheney et à sa politique de guerre permanente dans le Golfe et au Proche-Orient. Pour eux, ce n’est pas un hasard si cette démission intervient à 5 jours du voyage du vice-président Cheney dans la région.Un officiel haut placé et aguerri par des dizaines d’années d’expérience en Asie du Sud-Ouest a expliqué que tous les points chauds du coin se ravivent en même temps. Le Liban est sur le point d’exploser à cause des provocations en série de la part des saoudiens et des américains, et qui visent en réalité la Syrie et l’Iran ; le conflit israélo-palestinien s’intensifie et l’on s’attend à une invasion générale de Gaza par Israël d’ici au printemps/début de l’été ; le regain du déploiement américain en Irak provoque de nombreuses attaques contre les troupes US dans les régions sunnites. Pour cette source, toutes ces crises participent à l’opération britannique de « chaos contrôlé » au niveau régional. Elles s’intègrent également dans la plan général de déstabilisation britannique visant simultanément l’Asie du Sud Ouest, l’Asie du Sud, l’Afrique et l’Amérique du Sud.
D’après un autre expert régional, ce départ forcé de Fallon arrive au moment où l’administration Bush tente de consolider une série d’accords bilatéraux avec l’Irak pour assurer la présence militaire à long terme des Etats-Unis dans la région, un plan n’ayant pas le soutien de l’Amiral Fallon.
D’autres sources ont tiré la sonnette d’alarme, expliquant que le départ de Fallon accroissait le danger d’une attaque du gang Cheney contre l’Iran avant leur fin de mandat, probablement avant les élections présidentielles de cet automne.