Jochen Sanio, le président de l’autorité financière allemande (BAFIN) a déclaré que l’intervention de la banque KfW (l’équivalent de la Caisse des dépôts et consignation française) pour sauver la banque IKB a permis d’éviter
2 août 2007 (LPAC) - Jochen Sanio, le président de l’autorité financière allemande (BAFIN) a déclaré que l’intervention de la banque KfW (l’équivalent de la Caisse des dépôts et consignation française) pour sauver la banque IKB a permis d’éviter « la crise bancaire la pire depuis 1931. » (Ils n’ont encore rien vu !) Cette situation fait aujourd’hui la Une des journaux européens. Le plus intéressant dans ces déclarations, c’est que l’intervention a eu lieu dimanche lors d’une réunion d’urgence à Francfort entre la BAFIN et certaines grandes banques, mais les médias n’en ont été informés que mercredi soir.
Dimanche, les banques privées allemandes ont été appelées à la rescousse de KfW afin de mettre la main au pot pour un renflouement express d’IKB, ce qui montre l’ampleur de cette faillite. Si certains, comme s’il s’agissait d’une simple affaire germano-allemande, ont essayé de faire porter le chapeau au président d’IKB pour avoir dissimulé la gravité de la situation, cela n’a en réalité aucun sens puisque c’est la filiale d’IKB, Rhineland Funding Fund, qui a été piégée dans le mælstrom des subprime américain. RFF opérait dans l’état du Delaware avec un capital de 500 dollars (sic !), mais avait organisé pour au moins 12,7 milliards d’euros de paris sur le marché immobilier à risque, au vu et au su de tous.
Il y a un détail croustillant dans cette affaire : Rhineland Funding avait baptisé son activité immobilière « Loreley financing » en référence à la légendaire sirène du Rhin dont les chants ont fait succomber plus d’un marin à son charme, les amenant à se crasher sur les falaises avoisinantes.
Brève contenue dans : Le Krach d’août 2007 : pendant les vacances, le système financier se désintègre