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Crise en Syrie : défi à la diplomatie mondiale

Colloque de l’Académie géopolitique de Paris

Jacques Cheminade était l’un des orateurs à la réunion organisée par l’Académie géopolitique de Paris, le 20 février dernier, à l’Assemblée nationale, sur le thème : « Crise en Syrie : défi à la diplomatie mondiale. » Parmi les autres participants à ce colloque, des spécialistes de géopolitique de la région, mais aussi des journalistes et des figures politiques qui ont défendu des positions hétérodoxes, voir même dissidentes, pour le plus grand nombre, par rapport à la politique menée par les puissances occidentales actuellement en Syrie, France y compris.

M. Ali Rastbeen, président de l’Institut de géopolitique de Paris, a ouvert le colloque en situant la guerre contre la Syrie dans le cadre du regain de néo-colonialisme dans la région. Si le régime porte une partie de la responsabilité de la violence, a-t-il dit, le conflit ne peut pas se réduire à cela, sans quoi le régime serait tombé depuis longtemps.

L’Occident « a mis de l’huile sur le feu » a-t-il déclaré, décrivant l’escalade du conflit résultant de la militarisation de l’opposition par l’Occident et ses alliés saoudiens et qataris, et du soutien apporté par la Chine et la Russie à la Syrie souveraine pour contrer cette agression. Il a appelé les grandes puissances à créer les conditions de la paix.

Il n’y a pas un orateur qui n’ait souligné tous les dangers que la situation syrienne présente pour la paix dans la région, mais aussi pour la paix mondiale. Gérard François Dumont évoqua parmi ses scénarios d’évolution de la situation, des risques graves, voire même une conflagration – Sarajevo 1914 – du fait des acteurs internationaux impliqués dans la situation. Jacques Cheminade n’a pas hésité à comparer la région aux Balkans du XXIème siècle, et la Syrie à « la mèche conduisant à un tonneau de poudre qui allumerait cette fois-ci un arsenal thermonucléaire ». Pour Bassam Tahhan, professeur de civilisation arabe dans les grandes écoles françaises, la crise syrienne est « le point focal » vers lequel convergent des lignes de tension qui peuvent mettre l’ordre du monde en péril – le nouveau front de démarcation du conflit Est-Ouest, la ligne de résistance aux politiques de l’Empire.

Autre intervention forte, celle de Natalia Narotchnitskaïa, présidente de l’Institut pour la démocratie et la coopération de Paris et ancienne députée à la Douma en Russie. Elle s’est étonnée que la France donne son blanc-seing à ce « redécoupage à peine caché » du Moyen-Orient, qui « a lieu sous la feuille de vigne des droits de l’Homme ».

Après tout, les gaullistes, et même François Mitterrand avaient, en leurs temps, rejeté les pressions des Américains pour frapper la Libye. Elle alla jusqu’à dénoncer la politique des Occidentaux dans la région comme un nouveau Mare Nostrum, nom que Mussolini donna à sa tentative de contrôler la Méditerranée en 1926. Un Mare Nostrum constitué aujourd’hui par « une ellipse mondiale d’hydrocarbures » qui traverse « l’Afrique du Nord, la péninsule Arabique, l’Irak, l’Iran, la région cis-caucasienne ». Alain Benajam, Président du Réseau Voltaire France, a décrit de son côté le modus operandi, toujours identique, de ces guerres d’Empire : une diabolisation du « tyran » par les médias, en préparation à l’action armée.

Nombreux furent aussi ceux qui, comme Annie Laurent, spécialiste des problèmes de minorités dans la région et collaboratrice de diverses revues, ou Adam Ajlani, professeur de relations internationales et de géopolitique au C.E.S.-Paris, exprimèrent leur agacement contre le fait que la France, l’un des pays qui a le plus contribué à la construction de la Syrie, se soit précipitée pour soutenir l’agression armée lancée contre ce pays.

Alain Corvez, ancien conseiller du général commandant la Force des Nations-unies au Sud Liban et conseiller en stratégie internationale, et le Docteur Elie Haddad, président du Rassemblement pour le Liban en France, le mouvement politique du général Michel Aoun au Liban, se sont tous deux concentrés sur le Liban, acteurs clé de la région. De retour d’un voyage à Beyrouth, Alain Corvez a fait état de l’espoir du pays qu’un règlement pacifique de la crise syrienne soit prochainement négocié entre les États-Unis et la Russie. Ses interlocuteurs libanais, a-t-il ajouté, croient aussi déceler un recul dans l’agressivité française contre le régime de Bachar al-Assad, peut-être en prévision à de telles négociations.

Le Dr. Elie Haddad retraça les relations difficiles entre la Syrie et le Liban, depuis notamment la guerre du Liban de 1975 à 1990, période où Israël et la Syrie ont été amenés à s’impliquer dans le pays en guerre civile. Puis vint l’occupation du Liban par la Syrie, suite aux accords de Taëf, occupation qui est allée de pair avec une politique de pillage économique du pays, avec la complicité d’éléments corrompus de l’élite libanaise. Le général Aoun, qui a toujours combattu l’occupation syrienne tout comme l’israélienne, a rétabli cependant des relations de bon voisinage avec elle, dès qu’elle se retira du pays en 2005.

Évoquons enfin l’évaluation du général Henri Paris, président de l’Association Démocraties, sur le rôle de la Chine dans le conflit syrien. Selon lui, l’intervention de la Chine, aux côtés de la Russie dans ce conflit, en opposition aux puissances occidentales, constitue pour elle un « pas de géant », et marque sa volonté d’assumer son rôle en tant que puissance planétaire. Le général Paris détrompe cependant tous ceux qui pensent que la Chine ne ferait que « suivre » la Russie. Elle ne fait que suivre les préceptes de l’ancien président chinois Deng Xiao Ping qui en 1979 conseillait d’éviter d’intervenir dans les questions internationales, et s’il fallait le faire, de ne pas « se mettre en exergue ».

Henri Paris déclina les raisons qui ont poussé la Chine à intervenir côté Assad dans cette affaire : son rejet de toute « ingérence dans les affaires intérieures d’un pays » ; sa lutte contre les ONG anglo-américaines qui, sous prétexte des droits de l’Homme, s’ingèrent dans les affaires intérieures de pays considérés comme des adversaires. Son combat aussi, contre les « Ouighours », les djihadistes du Xinjiang, qui se battent pour l’indépendance de cette grande province de l’Ouest de la Chine. Cette bataille rapproche aussi la Chine de la Russie, qui a fort affaire avec les indépendantistes tchétchènes, et autres fondamentalistes musulmans qui agissent dans ses provinces d’Asie centrale. Pour ces mêmes raisons, la Chine montre un certain attachement au régime Baasiste laïc de la Syrie actuelle.

Enfin, Henri Paris rappela les énormes besoins en énergie de l’économie chinoise qui a continué en 2012 à croitre à une allure de 7,3% du PIB. Elle importerait 40% de son pétrole du Proche-Orient, dont 9% de l’Iran et 7,7% de l’Irak.

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Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

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C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


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Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

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Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

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Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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