23 janvier 2008 (Nouvelle Solidarité) - Face à l’explosion des prix agricoles et de l’énergie dans le monde, la Chine a pris une série de mesures afin de protéger sa population et son économie contre cette vague inflationniste. La Commission d’Etat pour le développement et la réforme (CEDR), sorte de commissariat au plan, a annoncé le 16 janvier un contrôle des prix sur les denrées alimentaires de bases : les céréales, l’huile, la viande, le lait, les œufs, ainsi que le gaz naturel liquéfié.
« Les principales entreprises sont appelées à soumettre leurs plans de hausse de prix au gouvernement pour une approbation officielle dix jours avant de les adopter (...) Les agences de régulation des prix et du marché ont le droit de demander aux entreprises de faire retourner leurs prix à la normale ou de réduire leur hausse des prix si elles considèrent leurs hausses "inacceptables" » rapporte l’agence de presse Xinhua. Le dispositif met également à contribution les détaillants et les grossistes qui doivent rapporter aux autorités toute hausse forte et subite des prix. Dernière d’une série de mesures démarrée en juillet dernier, ce dispositif vient se rajouter au gel des prix agricoles depuis septembre et des produits pétroliers depuis le début de l’année.
En France, alors que l’inflation sur le panier alimentaire de base est à deux chiffres, que le litre d’essence approche les 1,40€ (moyenne) et que les factures de chauffage s’envolent, personne n’est foutu d’appliquer la loi. En effet, comme Jacques Cheminade le montre dans son système de coupe-feu contre l’inflation sorti le 1er novembre (voir ici), le préambule de la Constitution et le Code du commerce donnent l’obligation et les moyens au pouvoir politique d’endiguer la hausse des prix.