17 mars 2009 (Nouvelle Solidarité) — L’empire britannique a déclaré la guerre à la « guerre à la drogue ». Si un doute subsistait, il suffisait d’assister à la 52ème session de la Commission des stupéfiants (CND) de l’ONU à Vienne, la semaine dernière.
Au sein de cette commission, pour qui la légalisation des stupéfiants n’est pas un thème populaire, George Soros n’est pas le bienvenu. La CND fait partie de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, et lors de la conférence de cette année, les ministres ont passé en revue les progrès enregistrés dans la lutte contre la drogue depuis la Session extraordinaire de l’Assemblée générale de 1998, qui s’était engagée à parvenir à un « monde sans drogue ».
Une myriade d’ONG pro-légalisation, financées par le réseau de George Soros, firent pression sur les délégués, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la convention. Cette année, cependant, et pour la première fois, la délégation britannique laissa son temps de parole au Réseau international des utilisateurs de drogues (INPUD), lors d’une table ronde fermée aux médias. Cette ONG, qui prétend « représenter » les consommateurs et exige que l’ONU en tienne compte en formulant sa politique sur les stupéfiants, a donc pu disposer du temps accordé à la Grande-Bretagne pour exposer sa position à cette table ronde.
Après la réunion, l’INPUD remercia le gouvernement britannique pour l’avoir incorporé dans la délégation. Plus tard, lorsque le correspondant de l’EIR interrogea le chef du Réseau des consommateurs sur ses affiliations avec George Soros et les tentatives d’obtenir la légalisation et de protéger le trafic de drogue, il répondit : « Non, nous sommes directement financés par le gouvernement britannique » ! Pourtant, à l’origine, l’INPUD est une initiative de l’International Harm Reduction Association (IHRA) qui, elle, bénéficie directement de l’aide de Soros. Quant à la légalisation, ce même représentant, avec un groupe d’autres fantassins de la drogue, a distribué gratuitement le numéro de The Economist appelant à la légalisation.
Dans l’assistance, parmi ceux qui luttent sérieusement contre l’abus de stupéfiants dans le monde, le rôle joué par George Soros en tant que bailleur de fonds est bien connu. Lors de sa conférence de presse, sans toutefois le nommer explicitement, le directeur général de l’UNODC, Antonio Maria Costa, s’en est pris aux tentatives de légalisation. « Les stupéfiants ne sont pas nocifs parce qu’ils sont contrôlés, mais ils sont contrôlés justement parce qu’ils sont nocifs ». Un changement de politique est nécessaire, reconnut-il, « mais pour combattre le crime, non en faveur de la drogue ». « La réduction des effets nocifs commence par la lettre A d’abstinence ». « Diriez-vous à un copain diabétique : "Tiens, prend ce paquet de bonbons, puis tu iras te faire une injection d’insuline…" ? Bien sûr que non ! »
Au final, les Britanniques et l’UE n’ont pas réussi à faire figurer la notion de « réduction de la nocivité » dans la déclaration politique, grâce notamment à la résistance des Etats-Unis, de la Russie, du Japon et de la majorité des Etats membres.
Voir notre focus : Provocations et terrorisme :
L’Empire britannique lance la guerre
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