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Comment BNP-Paribas transforme ses pertes en profits !

11 novembre 2011 (Nouvelle Solidarité) — Alors que le marché interbancaire reste largement gelé, que les banques doivent encaisser une décote « volontaire » de 50 à 60 % sur les obligations souveraines de la Grèce et que la croissance est en berne, on peut s’étonner qu’un certain nombre de grandes banques annonce des résultats excellents au troisième trimestre.

Par exemple, la grande banque d’affaires JP Morgan Chase, pour ne nommer qu’elle, déclare un résultat de 15,3 milliards de dollars au troisième trimestre, une hausse de 22 % par rapport à l’année dernière sur la même période ! Vive la crise !

Plus sobre, BNP Paribas, qui a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net en repli de 71%, à 541 millions d’euros, suite à la décote de 60% passée sur ses obligations grecques impliquant une dépréciation de 2,25 milliards d’euros. Cependant, affirme le bilan de la banque, hors provisionnement des titres grecs, le résultat ressort à 1,952 milliard d’euros, en légère hausse de 2,4 %.

Cependant, la troublante vérité est que si ces banques ont fini dans le vert, c’est uniquement grâce à une manipulation comptable [1] baptisée « réévaluation de la dette propre ». Pour BNP Paribas, cette réévaluation concourt aux résultats à hauteur de 786 millions d’euros !

Dans Comment les banques manipulent leurs résultats, publié sur le site Atlantico, Philippe Herlin, chercheur en finance, chargé de cours au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), parlant de BNP Paribas, s’efforce d’expliquer au non-initiés le fonctionnement de ce mécanisme pervers.

Il rappelle utilement que les banques se financent en partie en émettant des obligations, ce qui leur permet de collecter du cash en échange de l’engagement à verser un coupon annuel et de rembourser la totalité de l’obligation à l’échéance. Ces obligations sont cotées en bourse dans la catégorie « corporate bonds », ce qui soumet leur valeur à des fortes variations.

« Et c’est là que commence la stupéfiante entourloupe », écrit Herlin. Imaginons que la valeur de l’obligation chute de 60 % par rapport à sa valeur initiale. Dans l’hypothèse d’une décote de 40 %, « l’obligation ne vaut plus que 60 ». Le jour de l’échéance, la banque rachète ses obligations à ce prix et « réalise donc un bénéfice net de 40. C’est magique ! »

Le pire, c’est que dans la situation difficile actuelle, quand l’obligation vient a échéance, la banque ne sort même plus les 60 en cash, mais fait « comme si » et « inscrit 40 en recette dans son compte de résultat ? Enorme ».

« C’est comme si la Grèce, constatant que sa dette de 350 milliards d’euros ne cote plus que la moitié sur les marchés, décidait d’inscrire 175 milliards de recettes à son budget. Ca ferait rire tout le monde, et c’est pourtant ce que font les banques américaines et européennes depuis la crise de 2008 pour enjoliver leurs résultats, et accessoirement verser des bonus au passage.

« Avec ce mécanisme, plus la situation de la banque se détériore, plus elle peut augmenter ses recettes avec de l’argent virtuel. C’est le capitalisme inversé, plus tu perds, plus tu gagnes !

« Ce procédé devrait être interdit, conclut Philippe Herlin. En réalité, BNP Paribas n’aurait pas dû annoncer un bénéfice de 541 millions d’euros mais une perte de 245 millions d’euros (541 – 786). C’est moins joli bien sûr. Et cela interdit le versement de bonus aux dirigeants. Très embêtant effectivement. Cela veut surtout dire que la situation réelle des banques dans le monde est bien plus grave qu’elles ne le disent. »

Pour ceux qui se posaient la question comment Dexia a pu passer avec tant de succès les stress tests à peine quelques semaines avant de déposer le bilan…


[1Selon la méthode dite de « la juste valeur », les actifs doivent être valorisés dans les bilans à leur valeur de marché à la date de clôture du bilan [mark to market]. Cette méthode s’oppose à la « valorisation au coût historique » [mark to model], utilisée dans les normes comptables traditionnelles, selon laquelle l’actif reste valorisé dans les comptes à son prix à la date d’achat, même si sa valeur de marché a entre-temps évolué. Depuis la crise, on exige donc des banques qu’elles appliquent une décote sur les actifs dont la valeur s’est effondrée. Cependant, les grandes banques ont exigé et obtenu qu’elles puissent appliquer tout autant, et en toute légalité, la même règle à leur passif…

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  • pranakundalini • 12/11/2011 - 10:48

    la banque ne sort même plus les 60 en cash, mais fait « comme si »

    Comment fait-elle ?

    • Karel Vereycken • 12/11/2011 - 17:40

      Puisqu’elle rachète ses propres obligations arrivées à échéance, il suffit d’un simple jeu d’écriture comptable.

    • pranakundalini • 13/11/2011 - 20:04

      Pour les racheter à un tiers il faut bien qu’elle paye non ?

    Répondre à ce message

  • petite souris • 11/11/2011 - 19:58

    Le nouveau métier de la banque : la prestidigitation !!!!

    Le mot prestidigitation (de presto digiti qui signifie agilité des doigts) a été créé par Jules de Rovère, qui ne voulait pas indiquer sur son affiche le mot d’escamoteur ou de physicien. Il est utilisé pour désigner l’art du spectacle réalisant des tours consistant à créer des illusions.

    Toujours le monde virtuel !!!

    Pauvres banquiers ! Ils ne sont pas vivants.

    Répondre à ce message

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Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

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en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

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Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

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Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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