Le vice-président Cheney promeut actuellement l’idée d’une nouvelle « initiative quadrilatérale » asiatique avec les Etats-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde, et qui sera faite contre la Chine
(LPAC) Le vice-président Cheney promeut actuellement l’idée d’une nouvelle « initiative quadrilatérale » asiatique avec les Etats-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde, et qui sera faite contre la Chine. Mais cependant, à part les Etats-Unis, personne ne veut de confrontation avec la Chine et surtout pas l’Inde et le Japon. C’est ce qu’écrit dans un commentaire publié dans le Japan Times du 7 juin le professeur Brahma Chellaney du Delhi Center for Policy Research.
Ce groupe des quatre a tenu sa première réunion en secret lors du Forum régional de l’ASEAN, qui s’est tenu à Manille le 25 mai. Le Japon promeut l’idée selon laquelle l’Inde doit rejoindre les accords de sécurité existant entre Etats-Unis, Japon et Chine. Cette idée avait été exprimée par le premier ministre Shinzo Abe dans son livre sortant en juillet Toward a beautiful country. Chellaney écrit que « l’idée était soutenu par le vice président des Etats-Unis Dick Cheney lorsqu’il est venu au Japon et en Australie en début d’année. »
Chellaney interroge la nécessité du secret qui a entouré la réunion au Forum régional de l’ASEAN. Il pose la question :  ;"Si les rencontres du triangle stratégique Russie-Chine-Inde se tiennent en fanfare, pourquoi est-ce que les Etats-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie refusent d’annoncer une réunion ayant pour but leur intérêt commun ? » Il fait remarquer au passage que la réunion était précédée du premier exercice naval conjoint entre les Etats-Unis, le Japon et l’Inde.
Cependant, il y a de nombreuses initiatives en Asie Pacifique et le Japon et l’Inde feraient mieux de rechercher également des accords trilatéraux et quadrilatéraux avec la Russie et la Chine, autant qu’avec les Etats-Unis et l’Australie. L’enjeu pour l’Inde est de devenir un partenaire stratégique des Etats-Unis plutôt qu’un allié « devant suivre le meneur de l’alliance ».
Pour chacune de ses quatre nations, une relation stable et au bénéfice mutuel avec Pékin est délicat pour leur intérêt national. » Pour le Japon et l’Inde, la politique envers la Chine « doit être plutôt synchronisée entre eux qu’avec les Etats-Unis et l’Australie. »