25 août 2007 (LPAC) - Il devient de plus en plus évident que l’administration Bush et le gouvernement britannique sont en train de préparer l’éviction du gouvernement al-Maliki (Premier minister actuel) en Irak, pour le remplacer par Iyad Allawi (ex-Premier ministre) ou un de ses proches. Selon une source arabe haut placée, Américains et Britanniques travaillent dans l’ombre pour isoler et discréditer al-Maliki. Le Premier ministre se voit ainsi accusé d’être un sectaire chiite ne pouvant tenir le pays, voire même d’être un agent iranien.
Les sources des services de renseignements américains contactées par l’Executive Intelligence Review ont confirmé que Londres et Washington, sous pression de l’Arabie Saoudite, tentent de renverser al-Maliki et de lui faire porter le chapeau de l’échec de la stabilisation politique de l’Irak. Le 24 août, ABC, CNN et d’autres medias américains ont révélé que l’ex-Premier ministre Iyad Allawi a loué les services d’une firme de relations publiques, Barbour Griffith and Rogers, pour la modique somme de 300 000 dollars, pour qu’elle pousse Washington à renverser al-Maliki et à mettre Allawi à la place. Cette firme est dirigée par Robert Blackwill, ancien envoyé de la Maison Blanche en Irak et ex-ambassadeur américain en Inde, et Lanny Griffith, qui avait récolté plus de 200 000 dollars pour la campagne présidentielle de Bush en 2004. On y retrouve aussi Philip Zelikow, ancien aide de la Secrétaire d’Etat Condi Rice. Le fondateur de cette firme, Haley Barbour, était le chef du Comité national Républicain lors de la campagne Bush 2000, et est aujourd’hui Gouverneur du Mississippi.
La rhéthorique « virez al-Maliki » s’est également retrouvée dans la bouche de plusieurs officiels de l’administration, dont l’ambassadeur à Baghdad Ryan Crocker et le Président lui-même. Au cours d’une réunion publique avec les chefs d’état canadien et mexicain à Montebello, au Québec, Bush a fait allusion au fait que le parlement irakien devait se débarasser d’al-Maliki. Selon une source des services de renseignements, le retour de flammes de la part des cercles diplomatiques a été si sévère, que quelques jours après le Président s’est rétracté et a parlé d’Al-Maliki comme étant « a good guy », au cours d’un discours devant les Vétérans.
Un responsable des services de renseignements a averti que les chances de succès dans le coup contre le Premier ministre irakien sont proches de zéro, et que les résultats de tels efforts pourraient être désastreux, divisant le pays encore plus, si c’est possible.
Brève contenue dans : Les Canons d’Août 2007 : pendant les vacances, Cheney veut attaquer l’Iran