Le 3 juin, lors de la rencontre au sommet de Kennebunkport entre le président américain George Bush et son homologue russe Vladimir Poutine, une « déclaration sur l’énergie nucléaire et la non-prolifération »
7 Juillet 2007 (LPAC) - Le 3 juin, lors de la rencontre au sommet de Kennebunkport entre le président américain George Bush et son homologue russe Vladimir Poutine, une « déclaration sur l’énergie nucléaire et la non-prolifération » a été présentée comme l’un des éléments d’un accord visant à améliorer de façon substantielle la coopération entre les deux grandes puissances. Cette démarche commune appelle à l’intensification de la coopération dans le domaine de la technologie nucléaire, en particulier dans le but de faciliter l’accès à l’énergie nucléaire civile pour les pays en voie de développement.
Lyndon LaRouche souscrit entièrement à cette déclaration ainsi qu’à la déclaration commune du 3 juillet entre le secrétaire d’Etat Condoleezza Rice et le ministre russe des affaires étrangères Sergey Lavrov, relative à la réduction des forces stratégiques à caractère offensif en application avec l’article VI du traité de non-prolifération. LaRouche en appelle aux responsables politiques de manifester leur soutien pour ces mesures de première importance.
Voici le texte officiel :
Déclaration sur l’énergie nucléaire civile et la non-prolifération
Actions Communes :
Nous sommes déterminés à jouer un rôle actif dans la promotion des avantages de l’énergie nucléaire pacifique, au profit d’un large ensemble d’Etats intéressés, en particulier des pays en voie de développement, pourvu que l’exigence commune de prévenir la prolifération des armes nucléaires soit respectée. Dans ce but, nous cherchons, de pair avec d’autres, à initier une nouvelle formule de coopération renforcée.
Tenant compte de ces éléments, nous constatons avec satisfaction l’adoption d’une déclaration commune à la Fédération Russe et aux Etats-Unis d’Amérique, relative à une coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile. Nous partageons la conviction que cet accord fournira un socle fondamental pour l’élargissement de la coopération russo-américaine dans le domaine de l’énergie nucléaire civile et nous ferons en sorte que ce document prenne force de loi en accord et comme complément des textes légaux existants dans ce domaine.
Nous partageons une vision commune de croissance pour l’utilisation de l’énergie nucléaire, y compris dans les pays en voie de développement, afin d’accroître l’approvisionnement d’électricité, de promouvoir la croissance économique et le développement et de réduire notre dépendance aux ressources fossiles engendrant ainsi une réduction de la pollution et de l’émission des gaz à effet de serre.
Cet élargissement de l’emploi de l’énergie nucléaire civile doit se mettre en place de façon à renforcer le cadre de la non-prolifération. Nous soutenons avec force le Traité de Non-prolifération nucléaire (TNP) et nous nous engageons à le renforcer. Nous soutenons l’adhésion universelle au protocole additionnel de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), et nous appelons ceux qui n’y ont pas encore adhéré à y souscrire et à le ratifier. Nous apportons notre soutien aux activités de l’AIEA, aussi bien par rapport à la sécurité que par rapport à la promotion de l’énergie nucléaire civile, et comprenons la nécessité d’augmenter ses moyens, y compris sur le plan financier, proportionnellement à une utilisation accrue de l’énergie nucléaire à l’échelle mondiale.
Nous sommes disposés à soutenir l’expansion de l’énergie nucléaire des façons suivantes, en accord avec les cadres légaux existants, aussi bien au niveau national qu’au niveau international.
Ces efforts complètent et renforcent un ensemble d’activités existantes, y compris : ceux de l’AIEA garantissant un accès fiable au combustible nucléaire ; l’initiative de la Fédération Russe sur le développement de l’Infrastructure Nucléaire Globale, y compris le centre de combustible nucléaire de la Fédération Russe ; l’initiative américaine pour établir un partenariat d’énergie nucléaire global ; le Projet International sur les réacteurs et cycles alternatifs de combustible nucléaire, ainsi que le Forum International Génération IV.
- Nous espérons faciliter la production d’une gamme de réacteurs nucléaires, y compris des réacteurs de recherche, qui soit modernes, équipés d’une plus grande sécurité, et anti-prolifération, des réacteurs adéquats pour répondre aux besoins énergétiques variables des pays développés et de ceux en voie de développement.
- Nous voulons promouvoir la participation des pays dans des programmes nationaux et internationaux visant à développer les conditions adéquates pour l’installation des réacteurs nucléaires.
- Nous faciliterons le financement de l’aide à la construction des centrales nucléaires par des mécanismes publiques et privés, tant sur le plan national qu’international, y compris par des institutions financières internationales.
- Nous assisterons les Etats en vue de développer les infrastructures nécessaires au fonctionnement de l’énergie nucléaire, y compris le développement d’un cadre de régulation approprié chargé de la sûreté et de la sécurité pour permettre aux pays de s’accorder aux standards internationaux, et dans la formation du personnel.
- Nous développerons des solutions pour le retraitement du combustible utilisé et des déchets radioactifs, incluant des possibilités : de location de combustible, de stockage de combustible utilisé, et de développement sur le temps de technologies de recyclage du combustible utilisé.
- Nous ferons en sorte que l’AIEA puisse disposer des ressources nécessaires pour être à la hauteur de sa tache lors de l’expansion du nucléaire à l’échelle planétaire.
- Nous soutiendrons l’AIEA Technical Corporation afin d’aider les Etats à construire l’infrastructure nécessaire pour le bon fonctionnement des centrales nucléaires, respectant toutes les conditions de sûreté, de sécurité et de fiabilité.
- Nous favoriserons le développement de réseaux électriques régionaux afin de permettre aux Etats qui ne disposent pas de centrales nucléaires de profiter de cette énergie.
- Nous organiserons le cycle des combustibles nucléaires, y compris les mesures indispensables pour que le marché commercial du combustible demeure stable et puisse garantir que les Etats puissent disposer d’un accès ininterrompu au combustible nucléaire durant le temps de vie des réacteurs. Nous organiserons également la construction de centres internationaux du cycle de combustible nucléaire, afin de rendre disponibles les composants du cycle nucléaire, y compris l’enrichissement de l’uranium sous contrôle de l’AIEA.
- Nous soutenons la signature de contrats à long terme pour la construction de centrales nucléaires et de réacteurs de recherche, y compris l’approvisionnement et la gestion des combustibles usés.
Nous sommes disposés à ouvrir des discussions en commun et de façon bilatérale pour développer des approches mutuellement bénéfiques avec des Etats tiers sur le plan de l’énergie nucléaire ou en ce qui concerne l’expansion des programmes actuels dans ce domaine en conformité avec leurs droits et obligations selon le TNP. Le développement d’un accès économique et fiable à l’énergie nucléaire est conçu pour permettre aux Etats de pouvoir bénéficier de l’énergie nucléaire civile et de créer une vraie alternative à l’obtention des technologies du cycle sensible des combustibles nucléaires.
Les défis énergétiques et de non-prolifération que nous devons confronter aujourd’hui sont plus grands que par le passé. Nous sommes convaincus que cette approche permettra une expansion substantielle de l’énergie nucléaire tout en renforçant la non-prolifération. Nous accueillons favorablement la coopération des Etats désireux de partager cette vision commune et nous nous engageons à faire de cette vision une réalité.
LE PRESIDENT DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE ;
LE PRESIDENT DE LA FEDERATION RUSSE