Le 13 janvier (LPAC)— Selon Doug Schoen, un proche de Michael Bloomberg, l’actuel maire de New York a investi ces derniers mois des millions de dollars dans des sondages auprès d’électeurs des cinquante Etats, afin de décider s’il doit se présenter ou non comme candidat indépendant aux présidentielles de 2008. Grâce à ces données, selon Associated Press, Bloomberg espère pouvoir évaluer correctement ses chances et recruter un million de volontaires à sa campagne dès le premier mois.
En même temps, face à l’explosion du déficit et à la chute drastique des recettes, le maire de New York s’apprête à imposer des coupes meurtrières au budget de sa ville. Il doit présenter, le 16 janvier, son budget préliminaire pour l’année fiscale 2009 avant de prononcer le lendemain son discours sur l’état de la ville, dans lequel il va certainement demander des « sacrifices ». Suite aux coupes claires de 2004, cette année a été marquée par des pertes massives de recettes, dues en partie à la crise hypothécaire et au resserrement du crédit pénalisant tout le secteur financier.
En octobre, le déficit budgétaire pour l’année fiscale était officiellement estimé à 2,7 milliards de dollars, mais il atteignait 3,1 milliards dans l’estimation publiée le 7 janvier par le bureau budgétaire indépendant de la ville. Les pertes vont certainement s’alourdir au cours des semaines à venir avec la crise des produits dérivés et des hedge funds.
Le « sacrifice » était également le thème d’une conférence d’« unité nationale », organisée le 7 janvier par le président de l’université d’Oklahoma, David Boren, en présence de nombreux anciens élus des deux partis, qui ont appelé à un « fascisme doux » pour faire passer les mesures d’austérité nécessaires. Ils étaient là aussi pour promouvoir la candidature de Michael Bloomberg, le participant le plus sollicité de l’événement.
Lyndon LaRouche a comparé les desseins de Michael Bloomberg à ceux du dictateur italien Benito Mussolini. Comme le Duce, le maire de New York se prétend au-dessus des partis, appelant le peuple, sous sa direction, à « partager les sacrifices économiques ».
Néanmoins, si Hillary Clinton profite de sa victoire dans le New Hampshire pour défendre un programme véritablement rooseveltien, Bloomberg aura du mal à se faire entendre.