Le 29 février 2008 (LPAC) — Dans le New York Times de hier, l’homme choisi par
les banques et maire de New York Michael Bloomberg a publié un article intitulé
« Je ne suis pas candidat, mais... »
Contrairement à ce que claironne toute la presse internationale, l’ensemble de cet
article se lit comme une déclaration de campagne sur les sujets qui lui tiennent à
coeur : la nécessité d’un renouveau de l’infrastructure, son approche au problème
de l’immigration, l’éducation, la sécurité et l’économie.
Il y écrit : « Je crois qu’une approche indépendante à ces problèmes est d’une
importance fondamentale pour diriger notre nation — et qu’un indépendant peut
gagner l’élection présidentielle. J’ai attentivement écouté ceux qui m’ont
encouragé à me présenter, mais je ne suis pas, et je ne serais pas candidat à la
présidence. J’ai vu cette campagne se dérouler, et j’ai bon espoir que les uns
et les autres puissent s’élever au niveau des défis en offrant un vrai
leadership. Le rôle le plus utile que je puisse offrir c’est de les faire
avancer, en utilisant les moyens en ma disposition pour promouvoir un débat
honnête. »
« Dans les mois et semaines à venir, je continuerai à travailler pour écarter du
débat public tout esprit partisan, d’en éloigner l’idéologie au profit du bon
sens ; loin des décibels et vers plus de substance. Bien que j’ai toujours
affirmé ne pas être candidat, j’estime que la course est trop importante pour
rester assis sur le banc des remplaçants. J’ai donc changé mes convictions sur
un seul sujet : si un candidat prend une approche indépendante, non partisane et
adopte des solutions pratiques qui remettent en cause l’orthodoxie des partis,
alors je rejoindrai les autres en aidant ce candidat à conquérir la Maison
Blanche. »
Doug Schoen, le principal conseiller de Bloomberg et auteur du livre "Déclarer
l’Indépendance : Le début de la fin du système bipartite" (voir ici) a fait savoir qu’il
considère cet article comme un « appel aux armes » de Bloomberg.
« Voici Bloomberg en train de dire ’Ecoutez, je vais m’impliquer dans cette
campagne, je vais utiliser toute mon influence. Je pourrais soutenir telle ou telle
candidature. Je pourrais m’offrir une dépense indépendante. Je pourrais mobiliser
ma coalition de maires en faveur d’un candidat’ (...) Et donc je vois Bloomberg comme un des plus important, sinon le plus important des non-candidats à la présidence des Etats-Unis », a-t-il dit.
Brève contenue dans Non au coup d’Etat de Bloomberg