11 avril 2008 (Nouvelle Solidarité) - La ville portuaire de Barcelone va dépenser 22 millions d’euros par mois pour que des navires-citernes aillent chercher de l’eau potable provenant de France et d’usines de désalinisation du sud de l’Espagne. 18 mois de sécheresse sont tenus responsables de cette situation.
Transporter de l’eau à bord de navires-citernes est excessivement cher, autant d’un point de vue financier qu’en termes d’économie physique. Il est quand même ironique qu’une ville portuaire importe de l’eau par voie d’eau !
Barcelone se trouve juste au-dessus d’une grande zone aquifère et la ville doit déjà pomper des mètres cubes et des mètres cubes d’eau (non potable) pour que le réseau métropolitain ne soit pas inondé. Visiblement le problème n’est pas celui d’un manque d’eau !
Le facteur essentiel est bien plutôt que le système de gestion de l’eau et des technologies nécessaires à l’organiser est défaillant en Espagne.
Jose Montilla, président de la région de Catalogne, a lancé un appel pour que l’eau du fleuve Segre soit dirigée vers le réservoir de Barcelone, qui est à 80% en dessous de sa capacité ; il existe également une deuxième proposition venant du spécialiste de la gestion de l’eau, à l’Université de Zaragoza, qui propose d’utiliser les technologies de désalinisation pour purifier l’eau venant de la zone aquifère.
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