26 mai 2008 (LPAC) – Rien ne va plus avec le système bancaire au pays de Cervantès. La banque Santander, véritable dépendance de la finance britannique, s’avère être le plus important client de liquidités de la Banque centrale européenne (BCE). La banque ibérique, en échange de « titres toxiques » (ABS, CDO, etc.), obtient tellement de liquidités de la part de la BCE, que certains parlent désormais de « nouvelle industrie de la titrisation », dont le seul but serait de profiter des largesses de la BCE…
Après une longue période de silence, cette situation burlesque a finit par inquiéter les autorités. Ainsi, José Manuel Gonzales Paramo, membre du comité de direction de la BCE, a été amené à faire une déclaration publique pour dissiper les « peurs » concernant l’éventuel « dépendance des banques européennes aux financements de la BCE ».
Pour rassurer, il a déclaré au Financial Times : « Je ne pense pas que le système bancaire soit, d’une quelconque manière, dépendant ».
Pourtant, la semaine dernière, un autre membre du comité de direction de la BCE, le président de la banque centrale luxembourgeoise, Yves Mersch, déclarait exactement le contraire, et s’inquiétait du fait que la BCE avait accepté « trop d’actifs risqués »…
Comme quoi le pluralisme reste de mise...
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