11 juillet 2008 (Nouvelle Solidarité) – Jeudi soir, le ministère des Affaires étrangères de la Russie a annoncé que quatre avions russes ont survolés mardi l’Ossétie du Sud, une province autonome de la Géorgie. Pour Moscou, il s’agissait d’éviter un bain de sang et de « refroidir les têtes brûlées » de Tbilissi. L’armée géorgienne, affirme la Russie, était sur le point de déployer des forces militaires dans la province sous prétexte de libérer quatre militaires géorgiens détenus par la police.
Le communiqué précisait que cette opération fait suite aux déclarations géorgiennes menaçant d’une décision « unilatérale » en vue du retrait des soldats de la paix russes dans les régions séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie.
Aujourd’hui, la Géorgie a répliqué que la Russie devrait récupérer ses avions en « petits morceaux » s’ils violent à nouveau l’espace aérien géorgien. Nikoloz Rurura, vice-président de la commission nationale géorgienne de sécurité, a déclaré aujourd’hui à l’Associated Press que la Géorgie ne tolérerait pas de nouvelles violations de son espace aérien : « Nous préparons très sérieusement nos forces armées. Elles sont capables de repousser » de telles incursions, a-t-il déclaré.
La militarisation programmée de l’Europe de Lisbonne ainsi que le voyage de George Bush dans la région visant à accélérer l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine à l’OTAN, ainsi que le refus américain de toute concertation honnête sur le déploiement du bouclier anti-missiles en Pologne et en République Tchèque, a fortement fait monter les tensions dans cette partie du monde.
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