9 janvier 2008 (LPAC) — Jorge Castaneda, ministre des Affaires étrangères du Président mexicain Vicente Fox de 2000 à 2006 et porte-parole de la campagne de George Soros en faveur de la légalisation de la drogue, s’en est pris à la proposition formulée par le général Barry McCaffrey (CR), l’ancien haut responsable de la lutte anti-drogue de l’administration Clinton.
McCaffrey vient en effet de lancer un appel urgent au Président élu Barack Obama pour qu’il s’engage pleinement dans une coopération anti-drogue renforcée avec le gouvernement mexicain de Felipe Calderon, estimant que les cartels de la drogue représentent une menace mortelle pour la sécurité nationale des deux pays.
Dans un article cynique publié par le quotidien mexicain Reforma du 7 janvier, Castenada écrit que cette proposition n’est « pas une bonne idée » et qu’il « n’est pas forcément juste » d’affirmer que les cartels de la drogue menacent l’avenir du Mexique. Insinuant que la lutte anti-drogue ne serait qu’un prétexte cachant des objectifs peu avouables, il accuse McCaffrey d’ignorer les réalités mexicaines, bien que celui-ci ait rencontré début décembre la plupart des hauts responsables de la lutte anti-narcotique de ce pays. D’après Castaneda, seuls les flux migratoires, provoqués par la misère, l’insécurité et la violence, préoccupent les Américains et rien d’autre.
Vu ses affinités avec George Soros, le méga-spéculateur américain d’obédience britannique, on peut douter de la sincérité de ces critiques. De plus, McCaffrey a dénoncé nommément George Soros pour ses campagnes en faveur de la légalisation de la drogue aux Etats-Unis et ailleurs. Pour sa part, Castaneda a profité de sa position de ministre des Affaires étrangères pour promouvoir les initiatives de Soros en faveur de la légalisation de la drogue. En novembre 2002, il s’était enfermé pendant deux jours dans les bureaux du ministère avec Ethan Nadelmann, de la Drug Policy Alliance, le puissant lobby pro-légalisation créé par Soros. En mai 2003, il fut nommé membre du directoire de Human Right Watch, une ONG qui défend les droits de l’homme, principalement financée par Soros, afin de le récompenser de ses efforts pour éloigner le Mexique « des conceptions erronées de la souveraineté » (sic).
Ce n’est donc guère étonnant qu’il tente aujourd’hui de minimiser la menace que dépeint en détail le général McCaffrey dans son rapport et l’action qu’il propose pour y remédier. Conscient malgré tout qu’il ne joue pas le beau rôle, Castaneda conclut : « Bon Dieu, on s’est mis dans un sacré pétrin ! »
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