Le 11 septembre 2001, l’attaque terroriste la plus meurtrière de l’histoire américaine tuait trois mille personnes à New York. Cruciale, y compris pour la France, la bataille menée aux États-Unis pour dévoiler la source de ce terrorisme se rapproche de son but...
Quinze ans après, l’enquête n’a toujours pas permis d’identifier les responsables ni les commanditaires. Pire encore, au nom de la lutte contre le terrorisme et sur la base d’informations truquées concoctées par Tony Blair, des innocents sont torturés, en violation et hors du droit américain. L’embargo et la guerre contre l’Irak ont provoqué la mort d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants, plongeant toute la région dans un chaos indescriptible et la soif de vengeance. Une partie des officiers irakiens forme d’ailleurs la colonne vertébrale de Daech…
C’est pour rendre justice aux victimes et arrêter cette spirale infernale que Lyndon LaRouche et ses amis dans le monde, bravant les pires calomnies à leur encontre, continuent à se battre pour faire enfin éclater la vérité.
La publication des 28 pages
Un premier cap a été franchi le 15 juillet avec la publication des « 28 pages », le fameux chapitre du rapport d’enquête du Congrès, jusque-là classé secret-défense pour la simple raison qu’il met en cause les services secrets de l’Arabie saoudite, un pays considéré encore aujourd’hui par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France comme un allié majeur dans la lutte contre le terrorisme et… bon client de nos industries d’armement.
Le 31 août, lors d’une conférence de presse à Washington, le chef de la Commission sénatoriale du Renseignement, l’ancien sénateur Bob Graham [1], qui milite depuis toujours pour déclassifier les 28 pages, a exigé que la totalité des autres documents relatifs aux enquêtes soient également rendus publics. Il s’agit en particulier des 80 000 documents d’enquête du FBI sur un homme d’affaires saoudien proche de trois des pirates de l’air impliqués, dont leur chef Mohammed Atta. Pendant une décennie, l’existence même de cette enquête a été niée par le FBI, qui n’a accepté de fournir ces documents que sous la contrainte d’un juge fédéral.
Selon Bob Graham, c’est le prince Bandar ben Sultan, alors ambassadeur de Riyad à Washington, qui a fourni un soutien financier et logistique aux terroristes lors de leur séjour à San Diego, en Californie.
La Chambre des représentants, a-t-il plaidé, devrait adopter la proposition de loi Justice Against Supporters of Terrorism Act (JASTA), permettant ainsi aux rescapés et aux familles des victimes des attentats de poursuivre en justice la monarchie saoudienne.
Une nécessité absolue
C’est une nécessité absolue, affirme Graham. D’abord, les familles des victimes et le peuple américain ont le droit de connaître toute la vérité. Ensuite, il est de la plus haute importance pour la sécurité nationale des États-Unis d’examiner en détail le rôle des Saoudiens. Enfin, maquiller de tels crimes ne fait qu’alimenter le cynisme et mine les fondements même de la République, car les citoyens qui ont perdu toute confiance en leur gouvernement renoncent à participer au processus politique.
Il a aussi dénoncé les présidents Bush et Obama pour avoir refusé de divulguer les 28 pages pendant quinze longues années, ainsi que le FBI pour « tromperie agressive ». Puisque l’on retrouve une seule et même chaîne concertée de mensonges et de tromperies, depuis le FBI jusqu’au département d’État et aux diverses branches de l’exécutif, cela implique, pour le sénateur Graham, qu’ils proviennent sans doute de la Maison Blanche.
Amener la beauté
Avec le soutien actif de la Fondation pour une renaissance de la culture classique, nos amis militants du Comité d’action politique de LaRouche (LPAC) et de l’Institut Schiller organisent, du 9 au 12 septembre, quatre soirées musicales à New York, notamment dans le Bronx et à Brooklyn. Ils y présenteront le Requiem de Mozart, en mémoire des victimes des attentats et en l’honneur des pompiers de New York, dont l’héroïsme est devenu légendaire. Amener la beauté de cette culture classique, souligne la présidente de l’Institut Schiller Helga Zepp-LaRouche, est essentiel pour surmonter les divisions et la haine suscitées par un terrorisme qui semble bien convenir à ceux qui, au sommet du système, prônent un « choc des civilisations » pour faire perdurer un système financier au bord de l’abysse.
[1] Bob Graham est aussi vice-président de la commission qui a rédigé le rapport d’enquête du Congrès sur le 11 septembre.
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