24 juin 2008 (Nouvelle Solidarité) - Ambrose Evans-Pritchard du Daily Telegraph déclare que la crise économique a été la raison majeure de l’échec du Traité de Lisbonne et affirme que le prochain domino qui tombera pourrait bien être le système monétaire européen.
Contrairement à Helga Zepp LaRouche qui appelle non seulement à l’abolition du nouvel Etat européen fasciste et de la Banque centrale européenne, mais aussi à la mise en place d’un nouveau système de Bretton Woods basé sur le crédit public, Pritchard ne propose aucune alternative.
Il écrit que la manœuvre consistant à essayer d’ignorer le « non » irlandais a échoué « lorsque les Tchèques et le Polonais refusèrent d’attaquer l’Irlande, ou, dit autrement, lorsqu’ils insistèrent pour soutenir la Convention de Vienne sur le droit des traités, contrairement à notre gouvernement peu courageux. »
Les déclarations de Pritchard soulignent une fois encore ce que LaRouche pointait du doigt début juin, à savoir qu’il parle au nom d’une faction de l’oligarchie britannique qui ne veut pas assujettir la Grande-Bretagne aux chaînes du Traité de Lisbonne, mais tente de mener la danse en dehors du cadre de la dictature.
Pritchard écrit que la bulle immobilière « a laissé l’Irlande avec un endettement des ménages effrayant, à hauteur de 176% du PIB. Le pays fait maintenant face à un quadruple choc : une contraction de crédit, une hausse des taux d’intérêts depuis Francfort, un plongeon de la livre sterling et du dollar, et un net ralentissement de ses exportations sur les marchés anglo-saxons. »
Il déclare ensuite que l’appel du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeir, pour que l’Irlande « sorte » de l’UE est une « invitation pour les hedge Funds à jouer à la baisse les Bonds du trésor émis par les Etats Club Med de l’UME. »
Pritchard conclue que les Allemands et d’autres comptaient sur la ratification du Traité de Lisbonne comme condition nécessaire à la viabilité de l’UME, car elle « signifie, de facto, un ministère du trésor européen, un système de salaires unifié et la perspective d’un regroupement des dettes et des retraites.Rien de tout cela n’existe. Et ça n’existera pas, de toute façon. Les élites vont devoir faire face à la grande tempête sur l’Euro de 2008-2009, avec les outils limités qu’ils ont, en essayant de colmater la brèche économique entre le nord et le sud, du mieux qu’ils le peuvent. Good Luck. Viel Glück. »