16 septembre 2008 (LPAC) — Le 7 septembre, l’exécutif du Parti social-démocrate allemand a décidé de proposer l’actuel ministre des Affaires étrangères Frank W. Steinmeier comme candidat à la chancellerie pour 2009, annonçant qu’il soutenait Franz Müntefering comme prochain président du Parti. Müntefering, un proche de l’ancien chancelier Gerhard Schröder, avait lancé, dès le printemps de 2005, une campagne contre les « sauterelles des marchés financiers ». Il fut un temps président du parti, avant d’être renversé par une cabale anti-Schröder en novembre 2005.
Steinmeier fut chef de cabinet de Schröder pendant sept ans, avant de devenir ministre des Affaires étrangères fin novembre 2005. Ce retour des « schröderianers » s’avère positif en matière de politique étrangère, car ils veulent renforcer la coopération avec la Russie et la Chine. Toutefois, comme l’a fait remarquer Helga Zepp-LaRouche, si la diplomatie allemande aurait effectivement tout à gagner d’une chancellerie Steinmeier, la politique économique définie dans l’Agenda 2010, élaboré pendant l’ère Schröder, risque de détruire l’Allemagne en tant que nation.
En effet, le courant des schröderianers est acquis au supra-nationalisme de la Commission européenne et à cet Agenda 2010, au nom duquel on a effectué des coupes claires dans les budgets sociaux, au détriment des conditions de vie de 80% de la population allemande. Et pourtant, l’ancien chancelier social-démocrate Helmut Schmidt vient de déclarer le 15 septembre dans le Bild Zeitung que l’Agenda 2010 n’allait pas assez loin !
Plus personne ne peut nier la débâcle du système financier international, poursuivit Helga Zepp-LaRouche, et encore moins ignorer l’exactitude des avertissements de Lyndon LaRouche. Tout candidat à la chancellerie qui refuse d’ouvrir un débat de fond sur un nouveau système de Bretton Woods est, à ses yeux, incompétent.
Ces questions sont actuellement au premier plan de la campagne électorale que mène le Büso en Bavière en vue des élections du 28 septembre. Dans un spot de 90 secondes, il met en avant l’alternative au krach : un Nouveau Bretton Woods et le développement des infrastructures le long du Pont terrestre eurasiatique, avec notamment la technologie du maglev.
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