9 octobre 2008 (Nouvelle Solidarité) – S’il vous reste quelques doutes sur la santé mentale de Paulson, ce qui suit vous aidera. Un profil intéressant de Henry « Hank » Merrit Paulson, choisi par George W. Bush comme Secrétaire au Trésor américain, parait cette semaine dans Le Canard Enchaîné.
Après être sorti d’Harvard bardé de diplômes, Paulson travaille initialement comme assistant au sous-secrétaire d’Etat à la Défense, sous Nixon, il est embauché comme conseiller spécial de John Ehrlichman, un des conseillers présidentiels de Nixon qui sombrera avec lui pour des méthodes peu orthodoxes dans le scandale du Watergate.
En 1974, Paulson lâche les Nixon-boys pour Goldman Sachs. Son intérêt va alors vers la Chine où il s’est rendu 70 fois depuis 15 ans. Une de ses connaissances affirme que « Hank ne boit pas, ne fume pas, il est avec la même femme depuis trente-neuf ans, et on ne le retrouvera jamais mort au volant de sa voiture ».
A l’occasion colérique, c’est un bourreau du travail. Mais il pratique les loisirs les plus sains : pêche, canoë, ainsi que la découverte « de la vie sauvage et de ses habitats typiques ».
« Dans la ferme provinciale qu’il a fait restaurer, Paulson élève tarentules, boas, alligators, doux compagnons sûrement pour qui a fréquenté, un peu, les Nixon-boys, beaucoup plus que les grands carnassiers de Wall Street ».
Autre détail : Paulson est le seul collaborateur de George Bush qui croit à l’escroquerie scientifique du réchauffement climatique. Le Canard souligne également que son mental a été fortement façonné par le fait qu’il est membre de la First Church of Christ, Scientist, une secte protestante établie à Boston en 1879 par Mary Baker Eddy.
Un blog sur internet note que « la raison pour laquelle Paulson n’est jamais malade » est le fait que toute sa vie fut façonnée par cette secte scientiste. La Mother Church de l’église, installée à Boston, fut à l’origine du journal The Christian Science Monitor et une des membres les plus notoires fut la vicomtesse Nancy Astor.
A part un don de 1,5 million de dollars à sa secte, Paulson a donné 7,5 millions de dollars à la Bobolink Foundation et 2,1 millions à Nature Conservancy, deux fondations qui soutiennent la vie sauvage et l’activisme vert.
Pour conclure, Le Canard Enchaîné garde quelques doutes sur l’avenir de Paulson. « Des supporters du ministre poussent en revanche leur admiration jusqu’à estimer qu’il pourrait être – si Dieu et les électeurs le permettent – le secrétaire au Trésor d’Obama, ce qui demeure assez douteux. Lui-même ne parle que de ‘meilleure transition possible’ pour ‘sauver le crédit’ ».
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