Selon le journal britannique The Guardian du samedi 11 août, les banques centrales du monde ont injecté 323 milliards de dollars dans le système monétaire et financier entre jeudi et vendredi
11 août 2007 (LPAC) - Selon le journal britannique The Guardian du samedi 11 août, les banques centrales du monde ont injecté 323 milliards de dollars dans le système monétaire et financier entre jeudi et vendredi.
Les Unes criardes de la presse britannique affichent : « Les banques centrales injectent des milliards - mais la débandade globale continue », dans The Guardian ; « La city frappée par la plus grande crise depuis une décennie », dans The Daily Telegraph ; « Les marchés mondiaux sont sous la pression de la crise du crédit », et « Les hypothèques mortes créent une panique globale », dans The Times.
Le marché des titres de Londres a reçu un coup ce vendredi, avec l’indice FTSE 100 chutant de 3,7 %, désintégrant environ 64 milliards de livres sterling chez les principales actions (95 milliards d’euros). A comparer avec les -10,84 % d’octobre 1987 et -5,72 % du 11 septembre 2001. Les compagnies de courtage, les actionnaires de hedge funds et les banques ont été durement touchés. Les grands perdants comprenaient Man Group, avec -9 % ; le prêteur d’hypothèque Northern Rock, avec -9,6 % ; Lonim, avec -7 % ; BHP Billiton, avec -6,7 % ; Barclays Bank, avec -6,4 %, évaporant 3 milliards de livres sterling de sa valeur sur le marché.
Le FTSE s’est effondré de 232,9 points pour se retrouver à 6038,3, proussant un « trader » à déclarer, « C’est absolument sans précédent. Dans les 15 dernières minutes, on a perdu 50 points. Ca me mets sérieusement les boules, je ne veux plus être là-dedans, j’ai peur », selon le Daily Telegraph d’aujourd’hui.
Pendant ce temps la Banque d’Angleterre a fait profil bas, sans rien dire à propos d’injection d’argent. Elle n’a pas à prendre de décision, selon The Guardian, parce qu’elle a crée un nouveau système d’argent sur le marché, fournissant un établissement de crédit standard illimité et permanent, disponible pour les banques commerciales, qui peuvent s’y alimenter si elles le souhaitent. Le taux est à 6,75 %, un point de pourcentage plus haut que le taux courant. Mais l’on ne sait pas s’il a déjà été utilisé, puisque aucune annonce ne doit être formulée.
Le premier ministre Gordon Brown, Chancelier de l’échiquier seulement depuis le mois dernier, est cité tenant ces propos : « Il y aura toujours des problèmes sur les marchés et bien entendu, nous ne pouvons pas nous protéger des évènements se produisant dans toutes les parties du monde. Je pense que le message important au sujet de l’économie britannique est que nous avons fait tout ce qui est en notre pouvoir et continuerons de procéder ainsi pour maintenir la stabilité de l’économie. »
Brève contenue dans : Le Krach d’août 2007 : pendant les vacances, le système financier se désintègre