Les effroyables attentats du 11 septembre à New York et à Washington ne relèvent pas d’un simple « acte de terrorisme international » dont le cerveau serait Oussama Ben Laden, même si les médias et certains hommes politiques prétendent le contraire. Selon Lyndon LaRouche, il s’agit d’une opération clandestine stratégique contre les Etats-Unis, orchestrée de l’intérieur par des « forces criminelles » (voir l’analyse de LaRouche en supplément).
Pour bien comprendre ces développements, il faut les situer dans le contexte général dans lequel ils se produisent. Nos lecteurs ont pu suivre nos mises en garde répétées contre la dérive du système financier global en pleine désintégration. Comme nous le verrons plus loin, la dynamique de ce processus s’est accélérée dans les jours précédant le 11 septembre. Les attentats meurtriers n’ont fait alors qu’intensifier qualitativement la crise financière et économique systémique déjà en cours. Il convient aussi de tenir compte du fait que pendant ces dernières semaines, un sérieux débat avait commencé à se développer à l’échelle internationale à propos des mesures à prendre pour faire face à la crise, notamment la politique de nouveau Bretton Woods proposée par LaRouche et soutenue par un nombre grandissant de personnalités.
Pour certains puissants éléments oligarchiques au sein de l’establishment politique anglo-américain, cette évolution constituait une menace mortelle pour leur pouvoir. Ils tiennent en effet à tout prix à « sauver le système », même s’ils doivent reconnaître que les méthodes habituelles de « gestion de crise » (baisses des taux, baisses d’impôts) se sont avérées inefficaces. Ils pensent donc, dans des conditions d’état de guerre prolongé, appliquer des mesures d’urgence financières, économiques et politiques. Cet état de guerre permanent serait organisé suivant les grandes lignes du scénario de choc des civilisations imaginé par Samuel Huntington et promu, entre autres, par Zbigniew Brzezinski et Henry Kissinger.
A peine passée la première annonce des attentats du 11 septembre, les médias américains, CNN en tête, ont sorti la « ligne » rapidement propagée à travers le monde, désignant le milliardaire saoudien Oussama Ben Laden comme responsable de ces opérations. Le fait est que Ben Laden n’avait pas les moyens d’orchestrer toutes ces actions simultanées sur le sol américain, qui ont été conduites avec un professionnalisme et un degré de sophistication très élevés, similaires à ce que l’on trouve dans les unités militaires les mieux entraînées au monde.
En fait, les éléments qui ont conduit cette opération « ont été amenés aux Etats-Unis, formés aux Etats-Unis et déployés aux Etats-Unis, dans une opération très sophistiquée qui impliquait des centaines de personnes et nécessitait des mois d’entraînement et de préparatifs. (...) Ceci a été entrepris avec le consentement d’une opération criminelle au sein des services de l’armée et du renseignement américains. Cela n’aurait pas été possible autrement », a déclaré LaRouche.
Lorsque les médias avancent qu’« aucun Américain ne commettrait un tel acte monstrueux combiné à un suicide », il convient de se rappeler qu’en 1995, l’attentat d’Oklahoma City a été perpétré par un ancien combattant américain, Timothy McVeigh, qui a, en fin de compte, choisi le suicide dans la mesure où il a préféré se faire exécuter plutôt que de révéler l’étendue de son réseau et le nombre de ses collaborateurs. McVeigh faisait partie de cette structure de milices, liée à des militaires de très haut niveau, aussi bien actifs que retraités, et qui recoupe aussi le milieu des fondamentalistes chrétiens. Rappelons que ces derniers parlent ouvertement de l’« apocalypse à venir » et de la « fin des temps », qu’ils appellent de leurs voeux.
En outre, les réseaux de Ben Laden recoupent certains éléments des réseaux de renseignement britanniques, israéliens et américains qui coordonnent leurs activités. Ben Laden a commencé sa « carrière terroriste » comme l’un des dirigeants du réseau des combattants afghans islamistes, créé et armé par les services secrets de ces trois pays pour conduire la « guerre sainte » contre l’occupation soviétique en Afghanistan. Après le retrait soviétique,ces combattants se sont dispersés en divers endroits, pour constituer un important dispositif de « guerre irrégulière ». Ils ont eu aussi des contacts avec les milices américaines ; le collaborateur de McVeigh, Terry Nichols, a effectué au moins un voyage aux Philippines pour rencontrer des terroristes d’Abou Sayyaf liés aux « combattants afghans ». On en aurait appris beaucoup plus sur ce réseau si le ministre américain de la Justice, John Ashcroft, n’avait pas expédié l’exécution de McVeigh, le réduisant ainsi au silence.