Le parti du travail humainTel. 01 76 69 14 50

24 mars - Appel à voter Sébastien Périmony Lire 23 mars - Enquête Nord Stream, le mensonge de Nathalie Loiseau Lire 23 mars - Jacques Cheminade pour un référendum sur la participation citoyenne Lire
AccueilÀ répartirArticles variés
Articles

Le Darfour au cœur des ténèbres

Villages brûlés, miliciens massacreurs, désolation, bombardements cyniques, génocide, urgence humanitaire. Par l’émotion, la machine médiatique, quand elle déploie son arsenal d’images insupportables, anéantit souvent la réflexion rationnelle. Une enquête sérieuse s’impose donc de toute urgence sur les véritables enjeux du Darfour.

Fraîchement nommé, notre nouveau ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, convoque sans tarder tous les experts et ONG au fait de la situation pour élaborer d’urgence une stratégie et une proposition de « corridors humanitaires », que Sarkozy s’engage à présenter lors du G8 comme rapporteur sur la crise africaine.

Officiellement, la stratégie française comprend deux volets, l’un politique, l’autre humanitaire.

D’abord, afin d’aboutir à une solution politique, on fixe l’objectif d’un « Abuja plus » sur le modèle des accords d’Abuja de mai 2006, quand Khartoum, sous pression américaine, avait signé un accord de paix avec certains rebelles du Darfour. Pour y parvenir, on appelle à la création d’un groupe de contact élargi avec l’ensemble des forces concernées, comprenant la Chine, l’Egypte et l’Erythrée. Kouchner appelle le secrétaire général de l’ONU, qui qualifie la proposition française de « sérieuse », et lors de sa visite à Hambourg fin mai pour le sommet de l’ASEM (UE-Asie), il rencontre son homologue chinois Yang Jechi qui « exprime son intérêt » pour la démarche française, perçue comme aux antipodes de la politique de sanctions prônée quelques jours auparavant par Georges Bush. L’Union européenne s’est toujours opposée à cette politique de sanctions qu’elle juge totalement inefficace car trop dépendante de l’ONU, où la Chine, membre du Conseil de sécurité, peut opposer son veto.

Pour faire « face à l’urgence », Kouchner imagine en même temps l’instauration éventuelle de « couloirs humanitaires », opération devant débuter avant la saison des pluies qui rendra les pistes totalement impraticables. On pense rééditer l’opération « Artémis », lorsque, pendant l’été 2003 et à la demande de l’ONU, 1500 soldats européens, essentiellement français, sont intervenus en Ituri, dans l’est de la République démocratique de Congo (RDC), pour mettre fin à un « processus de quasi-génocide ». Trois mois après, les troupes de l’ONU prirent le relais des troupes de l’UE. Pour cette opération, le Quai d’Orsay évoque un dispositif de « 3000 à 12 000 hommes », qu’on peut envoyer tout de suite dans l’Est du Tchad où des milliers de réfugiés du Darfour survivent dans des camps. Paris n’ira pas seul et compte sur la participation de ses partenaires européens, en particulier l’Allemagne.

Après quelques jours, et avec sa souplesse désormais légendaire, Kouchner a replié sans sourciller son projet de couloirs humanitaires. Officiellement, les raisons ne manquent pas : levée des boucliers de la part des humanitaires qui dénoncent le mélange douteux entre opération militaire et aide humanitaire, mettant en danger l’aide déjà en cours et la vie de ceux qui l’acheminent ; l’armée française n’est pas enthousiaste ; le Soudan et même le Tchad s’y opposent ; enfin, Sir John Holmes, le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence des Nations unies, oppose une fin de non-recevoir à l’idée du chef de la diplomatie française.

Et pourtant, Sarkozy y croit. On ne peut raisonnablement durcir la politique anti-immigration sans faire semblant de se battre pour une Afrique viable. Surprise : au G8, Sarkozy se contente d’annoncer la création d’un groupe de contact incluant la Chine qui se réunira à Paris le 25 juin, tout en ajoutant que « si le gouvernement (soudanais) devait s’opposer soit à un règlement humanitaire, soit à un règlement politique, la communauté internationale serait fondée à proposer des sanctions ». Cette position, que Sarkozy affirme être « proche de celle des Etats-Unis », permet de sauver la face et de gagner du temps.

En réalité, d’autres nouvelles semblent avoir conduit Sarkozy à rebattre ses cartes. Selon le quotidien Sudan Tribune, le bras de fer qui oppose de longue date la société britannique White Nile UK à Total, le géant pétrolier français, s’est soudainement soldé en faveur des Français. Cet arrangement « surprise » est indéniablement un message conciliant pour Paris dans une période où le pouvoir du président Omar El-Béchir subit des pressions sur le front du Darfour.

Bien que White Nile UK y ait démarré les premiers forages le 19 avril, c’est Total qui jouera désormais le rôle moteur dans l’exploration et l’exploitation du « Bloc B », une concession pétrolière très prometteuse, de la taille de la Grèce, au sud du Soudan. Une délégation soudanaise de haut niveau s’est rendue récemment à Paris en vue, après actualisation, de valider cet accord. Bien qu’en 1980, Total avait conclu un accord d’une durée de 40 ans pour cette concession, les « rebelles » du Sudanese People Liberation Army (SPLA), dont le noyau dur dirige aujourd’hui le Sudanese People Army (SLA), avaient cédé les droits à White Nile...

A l’origine, le SPLA avait été armé et dirigé par John Garang, un homme entraîné à l’école des forces spéciales de Fort Benning, dans l’Etat de Géorgie aux Etats-Unis. Appuyé par son ami, le président ougandais Museveni, Garang lança en 1983 la rébellion du Sud-Soudan. Après des années de combat, Garang est nommé vice-président du Soudan en 2005 et meurt quinze jours plus tard dans un accident d’hélicoptère. Depuis 2005, le SPLA dispose de représentants au gouvernement soudanais et forme le coeur du gouvernement de la région semi-autonome du Sud-Soudan. En 2006, la société de sécurité privée DynCorp, les mercenaires d’une de ces fameuses PMC’s (Private Military Contractors), connue pour son comportement criminel en Bosnie et en Irak, a été payée par le gouvernement américain pour former les rebelles du SPLA et en faire une armée régulière.

En réalité, c’est un secret de polichinelle que le SPLA, et ceux que le forment, fournissent des armes à leurs « frères » du Darfour provoquant des ripostes irresponsables d’autres factions du pouvoir. En arabe, le mot Soudan signifie « le pays des Noirs » ; aujourd’hui il est devenu synonyme de « pays de l’or noir ». Si les médias pointent du doigt le soutien inconditionnel accordé au régime de Khartoum par la Chine, dont les besoins en hydrocarbures sont énormes, c’est surtout pour mieux cacher les énormes convoitises occidentales. La découverte d’immenses réserves pétrolières encore inexploitées au Darfour a fait passer le nombre de mouvements rebelles de trois... à dix-neuf, avec ou sans soutien extérieur.

Un monde qui refuse d’entreprendre la conversion de son mode énergétique du pétrole vers l’hydrogène, conversion qui n’est possible que grâce aux sciences les plus avancées de l’atome, se condamne à programmer sa propre mort. Pour les tenants de la mondialisation financière, comme le disait Raymond Barre, l’économie n’est que « la science de la gestion des ressources rares », ressources dont, bien entendu, les hommes ne font pas partie. Le génocide du Darfour est ainsi inscrit dans le refus axiomatique de nos élites financières de remettre sur pied un système monétaire international capable de « libérer » l’argent et le crédit pour la création de véritables richesses humaines et physiques.

Faute d’un programme d’ensemble, dans le cadre d’un nouvel ordre économique mondial juste, le Soudan ne sera qu’une bagarre entre « racailles » dans un pays qu’ils croient être un supermarché géant sans vigiles, un self service du pétrole dont la superficie dépasse celle de l’Europe des Douze. Le président Sarkozy sait très bien qu’aucun accord politique ou « corridor humanitaire » ne fera jamais l’affaire.

Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

Réparation, Reconstruction, Refondation
25 May 2020
Feuille de route S&P
Réparation, Reconstruction, Refondation

Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
Faire un don et adhérer plus tard