Voici la transcription de l’exposé du professeur Ben Wang de l’Institut chinois de l’Université de Columbia, prononcé à l’occasion de la conférence de l’Institut Schiller sur la « Nouvelle Route de la soie », le 7 avril 2016 à New York.
J’ai apporté un peu de thé chinois. Je pense que je devrais d’abord en servir un peu aux autres orateurs. Cela permettrait de faire un exposé plus court et me rendre supportable. Tel que c’est parti, je dois m’exprimer immédiatement après eux, ce qui tend à m’énerver un peu…
Nous parlons de choses vieillottes et passées mais comme le dit mon auteur préféré Muriel Sparks : « La gloire du passé est l’inspiration pour le futur ». Donc, bien que nous parlions de quelque chose d’ancien, je sais qu’il va en naître quelque chose de nouveau. Et comme le disait Tennessee Williams : « Dans les montagnes, les violettes ont brisé les rochers ». On l’a gravé sur sa pierre tombale. Il y a toujours de l’espoir.
Mais ce soir, nous parlerons de la gloire du passé. Ce dont je vais vous parler s’appelle la « peinture de lettrés (literati) », un genre très spécifique à la culture chinoise. Faute de temps, je vais devoir lire mon discours. D’habitude, on me donne deux à trois heures de temps d’intervention.
Avant que j’oublie, je tiens à remercier Mme Lynn Yen et la Fondation pour la Renaissance de la culture classique ainsi que Dennis Speed de l’Institut Schiller qui m’ont fait l’honneur de m’inviter. Après beaucoup de négociations, on m’a accordé dix minutes supplémentaires (rire dans l’auditoire). J’ai répliqué « ce n’est pas assez car je suis le roi de la digression ». Donc lorsque ça me prend, n’hésitez pas à me le signaler. (…) Cette une soirée très riche. Que dire de plus après…